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jeudi 18 mars 2021

 

Au USA, un groupe bipartite de législateurs a présenté aujourd'hui un projet de loi qui fournirait 125 millions de dollars de fonds d'urgence sur cinq ans pour sauver la population de papillons monarques de l'extinction.

Les populations des papillons monarques se retrouvent principalement en Arizona, en Californie, en Idaho, au Nevada, en Oregon, en Utah et à Washington, et hivernent sur la côte de la Californie après de longues migrations. 

L'hiver dernier, seuls 1 914 monarques ont été enregistrés hivernant sur la côte californienne - le nombre le plus bas jamais enregistré.

Le Monarch Action, Recovery, and Conservation of Habitat Act (MONARCH Act) a été introduit aujourd'hui par les sénateurs Jeff Merkley (D-Ore.), Alex Padilla (D-Calif.), Ron Wyden (D-Ore.), Cory Booker (DN.J.), Chris Van Hollen (DM.D.) et Sheldon Whitehouse (DR.I.), et les représentants Jimmy Panetta (D-Calif.), Salud Carbajal (D-Calif.), Rodney Davis ( R-Illinois), Alcee Hastings (D-Floride), Nanette Barragán (D-Californie) et Raúl Grijalva (D-Ariz.).

Ce projet de loi propose de créé le Western Monarch Butterfly Rescue Fund, qui fournirait 12,5 millions de dollars par an pour soutenir les projets de conservation sur le terrain et tenter de stabiliser et sauver la population de papillons monarques.

«Les amoureux du monarque pouvaient autrefois voir des millions de papillons dans leur habitat d’hivernage, mais maintenant, ce pollinisateur le plus emblématique des États-Unis a presque disparu», a déclaré Stephanie Kurose, spécialiste principale des politiques de préservation au Center for Biological Diversity.

Nous sommes très reconnaissants au sénateur Merkley et les représentants Panetta, Carbajal et Davis d'avoir reconnu l'urgence de la situation. 

Dans l'ensemble, les populations de monarques aux États-Unis ont chuté de plus de 80% au cours des deux dernières décennies. Sans aide d’urgence, il est presque certain que la population de monarques disparaîtra d’ici 50 ans. En effet, leur migration annuelle s'est déjà totalement effondrée."

En février, un groupe de 57 législateurs dirigé par le sénateur Merkley et ses représentants. Panetta et Carbajal ont envoyé une lettre à l' US Fish and Wildlife Service, exhortant l'agence à faire des investissements substantiels dans la conservation du monarque après sa grave décision de renoncer à l'inscription du monarque dans la liste des espèces en danger d'extinction.

«On ne peuvent plus se permettre des demi-mesures politiques», a déclaré Kurose. «Le Congrès doit immédiatement adopter la loi MONARQUE afin que les générations futures puissent faire l'expérience de la magie et de la grâce de ces remarquables papillons»

© Nature Alerte


...il fût un temps nous dit le magazine Géo

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mercredi 17 mars 2021

 

Les signaux colorés ornant les ailes des papillons constituent un vecteur de communication des plus importants, selon notre partenaire The Conversation.On distingue deux grandes catégories de couleurs : celles destinées au camouflage et celles qui délivrent un message destiné aux partenaires ou aux prédateurs.

L’analyse de ce phénomène a été menée par Serge Berthier, professeur en physique à Sorbonne Université.

Si vous avez un jour la chance de vous promener au cœur de la forêt amazonienne, vous verrez forcément cet éphémère flash bleu iridescent qui traverse le sous-bois. Vous venez d’admirer le vol du Morpho ! Dans le vert profond de la forêt et le rouge de la terre, on ne voit que ça. Pourquoi ce papillon parfaitement comestible a-t-il choisi de s’exhiber ainsi ? Dans ce cas précis, il s’agit d’un mâle qui signale sa présence à sa discrète compagne, cachée au sommet de la canopée.

Chez les papillons, et particulièrement dans cet environnement chaud et humide, les signaux colorés constituent un des vecteurs de communication intra (au sein d’une même espèce) et interspécifique (envers d’autres espèces, proies ou prédateurs) les plus importants. C’est un jeu complexe où chacun envoie des messages à tout le monde, des informations véridiques, mais aussi trompeuses – des fake news, dirait-on aujourd’hui.

L’interprétation de ces jeux subtils a été apportée par les savants explorateurs du XIXe siècle. Ceux-ci apportèrent beaucoup d’eau au moulin de Charles Darwin, leur contemporain, qui élaborait alors sa théorie de l’évolution des espèces. Ces jeux colorés sont en effet une magnifique illustration de l’évolution et de la sélection naturelle. Ces savants, Henry Walter Bates, Alfred Russell Wallace, Fritz Müeller, pour ne citer que les plus célèbres, ont parcouru l’Amazonie ou les forêts du Sud-est asiatique en tous sens et ont percé les secrets de ces échanges. Un classement des couleurs se met lentement en place, non pas en fonction de leur origine – nous verrons cela plus loin – mais de leur fonction.

Une classification des couleurs

On distingue deux grandes catégories de couleurs, qui valent tout aussi bien pour les animaux que les plantes : les couleurs cryptiques, destinées au camouflage, et les couleurs « sématiques », qui délivrent un message. Les messages des couleurs sématiques peuvent être vrais ou faux, destinés aux partenaires ou aux prédateurs.

Les messages intraspécifiques, entre mâles et femelles où parfois entre insectes du même sexe, affichent leur appartenance à l’espèce et leur genre (les dimorphismes sexuels, les différences d’aspect sont courants et souvent impressionnants chez les papillons). Les messages interspécifiques s’adressent aux prédateurs et signalent le danger qu’il y aurait à attaquer. C’est chez ces derniers que les mimétismes se sont développés. Ils prennent le nom de leurs inventeurs.

Se déguiser en animal non comestible ou dangereux : « j’ai l’air dangereux, mais c’est un faux »

Le mimétisme « batésien », mis en évidence par Henry Walter Bates, est certainement la plus spectaculaire des stratégies défensives des lépidoptères. Elle consiste en l’usurpation par un papillon comestible (le mime) de la livrée sématique – la couleur, les motifs – mais aussi des attitudes de vol d’un insecte non comestible (le modèle), quelle qu’en soit la cause : toxicité, goût désagréable ou venin. Les guêpes ( hyménoptères) par exemple, avec leur abdomen rayé noir et jaune, sont couramment copiées par les lépidoptères. S’il assure une relative immunité au mime, cet insecte qui se drape au fil de l’évolution de couleurs qui ne sont pas les siennes initialement, le mimétisme batésien met l’espèce modèle en danger.


 à gauche le Monarque Danaus chrysippus (non comestible)

à droite Hippolimnas missipus, (comestible)

L’efficacité du mimétisme batésien est d’autant plus importante que la population mimétique est faible au regard de celle mimée. En effet, l’apprentissage du prédateur s’effectue par une succession de réussites (capturer et manger des insectes comestibles) et d’échecs (insectes non comestibles), une trop forte proportion des insectes-mimes annulerait l’effet d’avertissement des couleurs sématiques des insectes-modèles. De ce point de vue, le mimétisme batésien peut être considéré comme un parasitisme auquel le modèle peut tenter d’échapper en modifiant sa livrée. On peut alors assister à une évolution parallèle du mime et du modèle, ce dernier tendant à s’éloigner le plus possible du premier qui, ainsi mis en danger, tente de le rattraper.


Quand des espèces toxiques se copient les unes les autres : « ceci n’est pas ma couleur, mais je suis vraiment dangereux »

Itulia hilione en haut et Thyridia confusa en bas © Serge Berthier, CC 


Les espèces réellement « protégées », car elles sont non comestibles ou dangereuses, et présentant des couleurs sématiques, ne sont pas ipso facto à l’abri des prédateurs. Le danger pour elles, bien réel, survient durant l’apprentissage du prédateur qui, pour associer un désagrément à un signal avertissant, doit y avoir goûté de nombreuses fois. 

Ce risque d’erreur, souvent fatale pour le papillon, sera d’autant plus faible que le message sera clair et non ambigu. Le message doit être fort – les couleurs sématiques sont voyantes, mais elles ne doivent pas se présenter en trop grand nombre.

Ainsi les espèces protégées ont-elles intérêt à offrir une livrée identique aux yeux des prédateurs. Elles se partagent ainsi les pertes dues aux erreurs d’apprentissage des prédateurs et accélèrent ce dernier. Ce type d’associations, dites « müllériennes » et décrites par Fritz Mueller, est un cas limite de mimétisme, puisque tout le monde copiant tout le monde, il n’y a plus de mime ni de modèle bien défini. Et on comprend dès lors que tout intrus comestible dans l’association, par le fait du hasard ou d’un mimétisme batésien, réduit la portée du message.


Curieuses associations de couleurs

On peut souvent observer des papillons très bien camouflés au repos, mais qui exhibent des couleurs très voyantes lorsqu’ils décollent. C’est une autre stratégie.


 Catacolia  © Serge Berthier

Les couleurs agissent au gré des mouvements des ailes. Le message est à chercher dans la dynamique de leur apparition ou disparition ! Par exemple, les colorations « éclairs », où un papillon camouflé révèle brusquement les couleurs vives de ses ailes postérieures en décollant, provoquent un instant d’indécision chez l’attaquant. À l’inverse, le prédateur peut être d’abord attiré par un signal visuel fort d’un papillon en vol, et ne plus voir sa proie qui devient invisible lorsqu’elle est au repos. En ce cas, le prédateur, éternellement frustré, finit par associer la couleur non plus à une proie, mais à une absence de proie ! Il finira par ne plus être attiré par cette couleur. Ces phénomènes sont appelés « associations guillauminéennes », du nom de l’entomologiste Guillemin.


© 20 Minutes



vendredi 12 mars 2021

 

Les routes représentent 1% de la surface de la Grande-Bretagne mais la pollution produite peut nuire à la faune et à la flore sur tout le territoire

La pollution issue du réseau routier affecte pratiquement toutes les régions de la Grande-Bretagne, 94% des terres ont des niveaux de pollution supérieurs aux niveaux acceptables, selon une nouvelle recherche.

Des chercheurs ont utilisé les données disponibles sur la pollution par les gaz d'échappement, les métaux, la lumière et le bruit en s'attardant sur la façon dont ces pollutions se dispersent dans la nature pour estimer la superficie totale touchée en Angleterre.

Les routes, qui occupent moins de 1% de la surface de la Grande-Bretagne, «forment un vaste réseau omniprésent sur tous le territoire et il est en croissance constante, entraînant des impacts environnementaux très négatifs», déclarent les scientifiques.

Les polluants les plus répandus sont de minuscules particules, dites particules fines, provenant principalement de la combustion des combustibles fossiles des véhicules diesel, ainsi que le bruit et la lumière. Plus de 70% du pays est affecté, les seules terres à échapper à la pollution routière sont toutes en haute altitude.

L'impact sur la santé humaine de la pollution routière dans les zones urbaines est bien connu. Mais les chercheurs affirment que même à de faibles niveaux ces pollutions peuvent nuire gravement à la faune et à la flore, notamment aux oiseaux, aux mammifères et aux insectes.

Ben Phillips, de l'Université d'Exeter, au Royaume-Uni, qui a dirigé la recherche, a déclaré: «En Grande-Bretagne, nous vivons essentiellement sur une île entièrement recouverte de routes. Nous avons trouvé que la moyenne des terrains agricoles ou sauvages ne sont pas à plus de 216 mètres d'une route

Pour être plus précis «Nous avons constaté que 25% des terres se trouvaient à moins de 79 mètres d'une route, 50% des terres étaient à moins de 216 mètres"

C'est une statistique choquante et déprimante car les conséquences environnementales sont énormes. 

«La pollution issue des routes nuit aux petits animaux en leur masquant les parfums sauvages des fleurs et des pollens des saisons, la pollution lumineuse perturbe leurs mouvements et leur cycle de vie», a déclaré Matt Shardlow, du groupe de conservation Buglife

«Cette recherche a aussi démontré que l'impact des routes est devenu omniprésent au Royaume-Uni. En particulier, la pollution microplastique provenant des pneus de voiture qui est devenu un problème émergent qui doit être rapidement résolu. »

Quatre-vingt-dix-huit pour cent des terres à travers l'Europe sont comparable à notre étude

Les chercheurs ont déclaré que l'étendue de l'influence des routes sur l'environnement ne peut plus être négligée ou sous-estimée

Aujourd'hui, on compte 64 millions de kilomètres de route sur Terre, soit une longueur équivalente à 1 600 fois le tour de l'équateur.

L'omniprésence de la pollution routière devrait être sérieusement considérée comme un contributeur potentiel aux problèmes environnementaux mondiaux et régionaux tels que le déclin des insectes.

Alors que les routes contribuent au déclin et à l'extinction des insectes, une grande partie des dommages peut être atténuée: l'éclairage peut être réduit, les voitures électriques réduiront la pollution chimique, des ponts pour la faune peuvent être construits pour reconnecter la nature, et les accotements peuvent être aménagés pour stimuler les populations de fleurs sauvages et de pollinisateurs.

© Nature Alerte


jeudi 5 novembre 2015
Depuis quelques décennies, les populations de moineaux déclinent dans toutes les métropoles européennes. De récentes études pointent le bruit et l’alimentation comme des facteurs clés de ce déclin.

« En quelques dizaines d’années, le moineau a pratiquement disparu de Londres », s’inquiète Frédéric Angelier, chercheur au Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC).1 Le moineau a même été inscrit sur la liste rouge des espèces d’oiseaux menacées au Royaume-Uni. 

Et si ce constat alarmant a été confirmé par d’autres études en Europe, on ne connaît toujours pas les raisons d’un tel déclin. Frédéric Angelier et ses collègues du CEBC2 se sont donc penchés sur ce phénomène. Après avoir mis en évidence le rôle néfaste du bruit urbain, ils démontrent, dans une nouvelle étude publiée en août 2015, que la nourriture urbaine, issue des activités humaines, pourrait contribuer au déclin des moineaux en ville en nuisant à la croissance et à la survie de leurs petits.

Le moineau en ville, une espèce sentinelle menacée

Si le moineau a tiré parti de la présence des hommes depuis des millénaires, le déclin récent des populations laisse penser que cette cohabitation ne se passe plus si bien… Or le moineau est une espèce sentinelle : il sert d’indicateur précoce aux changements environnementaux. L’étudier dans son écosystème, à la ville comme à la campagne, permet d’évaluer l’impact de ces changements. « Le moineau est inféodé au milieu urbain : il dépend des hommes pour son habitat et sa nourriture en ville, indique Frédéric Angelier. Il est de ce fait confronté à toutes les transformations, parfois agressives, de cet environnement. Il nous permet donc de comprendre comment cet environnement peut contraindre la biodiversité urbaine et, dans une certaine mesure, l’homme. » Et le chercheur de préciser qu’en dépit de leurs différences évidentes, hommes et moineaux sont tous deux des vertébrés et partagent à ce titre un fonctionnement général similaire. Étudier les moineaux peut donc nous renseigner sur l’impact de plusieurs facteurs sur la physiologie de l’homme.

La dernière enquête du CEBC a été menée sur trois mois, en 2013, dans la région Poitou-Charentes. Sur cette période, 110 moineaux – 68 adultes et 42 petits – ont été étudiés sur quatre sites : Niort et La Rochelle pour les sites urbains, Villefollet et Villiers-en-Bois pour les sites ruraux. « Cela nous a permis d’avoir une vision générale de l’impact de l’urbanisation sur la taille des moineaux, leur condition physique, leur niveau de stress…, explique Frédéric Angelier. Les oiseaux, capturés au filet, étaient mesurés, pesés, et des prises de sang étaient effectuées. Ils étaient ensuite relâchés quasi immédiatement sur le site de capture sans conséquences néfastes pour eux. »

Plus précisément, les chercheurs ont mesuré sur leur échantillon de moineaux les réserves de graisse et de muscle, la taille du bec, des pattes et des ailes, et aussi l’hématocrite et le taux de corticostérone, l’hormone de stress. Et les résultats obtenus sont étonnants.

Un appétit de moineau : l’alimentation en cause

« Notre étude démontre que les individus urbains ont une plus petite taille, ce qui suggère très fortement un développement non optimal en milieu urbain. De plus, nous avons également montré que les juvéniles étaient plus gras que leurs congénères ruraux, suggérant des différences alimentaires importantes qui pourraient expliquer ce développement moins optimal », explique Frédéric Angelier.

Le manque d’insectes, riches en protéines, en ville pourrait être l’une des principales causes du déclin des moineaux.

En ville, l’alimentation des moineaux serait en effet trop riche en glucides et trop pauvre en protéines. Les moineaux sont très opportunistes et consomment tout aliment disponible à portée de bec. Bien que granivores, ils ont besoin d’insectes pour leur apport en protéines et, pour pallier ce manque en milieu urbain, les moineaux se reporteraient sur des aliments issus des activités humaines. « Si l’alimentation urbaine présente des avantages, notamment en hiver, lorsque les réserves de graines sont au plus bas, le manque d’insectes, riches en protéines, en ville pourrait être l’une des principales causes du déclin des moineaux », avance Frédéric Angelier. Cette nourriture carencée a un impact non négligeable sur l’état nutritionnel et physiologique des moineaux et de leurs petits.

Et pourrait avoir indirectement des conséquences sur le développement des oisillons, qui n’auraient pas d’apport suffisant en protéines, mais aussi sur la fertilité des adultes : au moment de la reproduction, les conditions physiques des moineaux seraient moins performantes.

Un milieu urbain très contraignant

Mais l’alimentation est-elle seule responsable ? « Il faut rester prudent à ce niveau, pondère Frédéric Angelier. Les raisons peuvent être multiples. Le milieu urbain est très complexe et caractérisé par de nombreux facteurs, comme la nourriture, bien sûr, mais aussi la pollution atmosphérique, l’abondance de lumière artificielle, les ondes électromagnétiques ou encore le bruit. » La pollution sonore a justement fait l’objet d’une étude antérieure réalisée par la même équipe. Selon celle-ci, le brouhaha quasi omniprésent des villes viendrait perturber le chant des volatiles et aurait des conséquences importantes sur le comportement des moineaux et le développement des poussins. Dans le vacarme urbain, les moineaux sont incapables de trouver un partenaire de bonne qualité. Par ailleurs, les parents moineaux prennent la fuite de manière précoce – ce bruit continu augmentant leur vigilance –, notamment pour compenser leur moins bonne perception auditive des menaces approchant dans leur environnement. Cette adaptation accroît certes les chances de survie des parents, mais elle diminue celle des poussins. Ils ne peuvent pas toujours les entendre et les nourrir quand il faut… « Il est probable que la conjugaison de tous ces facteurs puisse dépasser la capacité d’ajustement et/ou d’adaptation des organismes urbains, expliquant leur déclin récent », conclut le chercheur.

Une vaste étude sur le déclin des moineaux, à plus grande échelle, en collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle3 et la Ligue de protection des oiseaux d’Île-de-France est en cours. Cette enquête en est actuellement à sa 13e vague d’observation annuelle. Pour l’équipe du CEBC, elle permettra de confirmer leurs résultats à une échelle nationale : plus de 30 sites sont concernés et plus de 900 moineaux ont été capturés. Les conclusions sont attendues pour le printemps prochain. Selon Frédéric Angelier, « pour pouvoir proposer des actions de sensibilisation, il apparaît essentiel d’identifier non seulement les facteurs environnementaux qui affectent ces populations, mais également d’étudier les mécanismes physiologiques qui permettent à ces populations de s’ajuster à ces changements ou non. Dans cette optique, aborder une approche multidisciplinaire qui lie écologie et physiologie s’avère indispensable. »

Notes
1. Unité CNRS/Univ. de la Rochelle.
2. Alizée Meillère, François Brischoux et Charline Parenteau.
3. CRBPO, Dr Pierre-Yves Henry.

Source © CNRS



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L'économie maritime va continuer à croître au cours des prochaines années en Méditerranée, menaçant la santé de ses écosystèmes déjà dégradés, alerte mercredi l'ONG écologiste WWF dans un rapport diffusé lors des Assises de l'économie de la mer organisées à Marseille.

Dans les eaux françaises de la Méditerranée, tous les secteurs traditionnels de l'économie maritime, tels que le tourisme, le transport maritime, l'aquaculture ou l'exploration voire l'exploitation d'hydrocarbures, devraient poursuivre leur croissance au cours des 15 prochaines années, à l'exception de la pêche professionnelle, estime ce rapport de plus de 150 pages.

De nouveaux secteurs comme celui des énergies marines renouvelables émergent, note l'organisation, qui redoute en outre, à plus long terme, une exploitation des fonds marins et le développement des biotechnologies marines sous l'impulsion de l'Union européenne.

On pousse au développement alors qu'on n'est pas encore en mesure de garantir que ces activités n'ont pas un impact sur l'environnement et la santé humaine, explique à l'AFP Denis Ody, l'un des responsables de WWF France.

La croissance rapide prévue de l'économie maritime représente clairement une menace supplémentaire potentielle pour la santé des écosystèmes méditerranéens déjà dégradés, alerte ainsi le rapport.

Il est probable que les pressions et impacts cumulatifs générés par une exploitation croissante de la mer augmentent à un rythme plus rapide que les effets des avancées technologiques et la mise en oeuvre des politiques de protection des écosystèmes marins, note M. Ody.

Il est probable que le bon état écologique ne soit pas atteint en 2020, souligne pour sa part la navigatrice Isabelle Autissier, présidente de WWF France, dans un communiqué. Une directive cadre européenne de juin 2008 préconise un retour au bon état écologique des eaux marines européennes au plus tard en 2020.

L'organisation préconise notamment la mise en place de lignes directrices en vue d'une croissance bleue durable, une anticipation de l'augmentation du trafic maritime et de ses impacts, tout en favorisant une pêche durable, par un soutien notamment à la pêche artisanale.

Ce rapport est le premier d'une série de documents similaires attendus d'ici janvier 2016 dans les autres pays européens du bassin méditerranéen, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, la Slovénie, la Croatie et Malte.

La 11e édition des Assises de l'économie de la mer, grand-messe annuelle des acteurs du secteur, s'est ouverte mardi à Marseille avec l'objectif de promouvoir le potentiel d'avenir des ressources maritimes, sans omettre les questions environnementales avant la conférence de Paris sur le climat (COP21).

Source © AFP

mercredi 4 novembre 2015
Le nématode du pin est en train de faire parler de lui dans le massif forestier. 

 Il s'agit d'un ver microscopique, donc invisible à l'œil nu, véhiculé par un insecte du genre capricorne, le Monochamus galloprovincialis, largement répandu en Aquitaine.

Une conférence scientifique était donnée à Bordeaux il y a quelques semaines, complétée vendredi dernier lors de la Journée de l'arbre organisée à Arjuzanx pour les 25 ans d'existence de l'entreprise Airial.

« Tous les résineux peuvent être attaqués, indique Michel Alvere, du Pôle santé des forêts d'Aquitaine, sauf les thuyas et les Tsuga. Les symptômes du dépérissement qu'il entraîne sur les arbres, progressant du haut vers le bas, ne sont hélas pas spécifiques, mais c'est très rapide. Cela peut détruire un arbre en quatre à six semaines, et il faut une température d'au moins 20 °C pour que cela se développe, donc plutôt en été. Le ver peut également progresser lors de la ponte des insectes. »

220 prélèvements par an

La plus grande difficulté posée par ce ravageur est son mode de détection. Car si l'on repère une attaque suspecte sur un arbre, il faut trois semaines à un laboratoire agréé pour avoir les résultats des analyses de copeaux. Pendant ce temps, les dégâts auront pu amplement progresser dans le bois infecté. « Il y a un groupe régional qui a engagé une surveillance, rassure M. Alvere, en procédant à des prélèvements de bois. On en est pour l'instant à 220 prélèvements par an. Et des piégeages sont aussi pratiqués pendant la période de vol. Un travail d'enquête qui représente le quart du plan de surveillance nationale. Pour l'instant, rien de grave n'a été trouvé dans la région, mais tous les professionnels sont concernés. » Les risques ont quand même été estimés à plus de 20 milliards d'euros de perte pour toute l'Europe.

C'est très rapide. Cela peut détruire un arbre en quatre à six semaines

Autre problème, des nématodes ont été trouvés vivants en France sur des bois pourtant certifiés provenant du Portugal et transitant par l'Espagne. Les techniciens rappellent donc à tous les utilisateurs qu'ils doivent demander le PPE (Passeport phyto-européen), qui représente une garantie supérieure.

Attention aux platanes

Cette Journée de l'arbre à Arjuzanx, qui réunissait les membres de l'Unep (Union nationale des entreprises du paysage) attirait également l'attention sur l'apparition du chancre coloré du platane dans le bassin d'Arcachon. Un champignon qui a décimé l'espèce au bord des canaux de Midi-Pyrénées. « Le foyer d'Arcachon a été traité, explique Thierry Aumonier, du service régional alimentation et forêt, mais il faut veiller à la prévention. Les spores se propagent très rapidement avec la sciure, il faut être très attentif lorsqu'on a procédé à des tailles de branches ou d'arbres. Dans une zone infectée, il faut absolument brûler tous les résidus végétaux et désinfecter les outils utilisés. »

Le message s'adresse donc à toutes les entreprises qui font de l'élagage, mais aussi aux services techniques des municipalités qui procèdent eux-mêmes à ces travaux.

« Nous devons être très vigilants sur ces dossiers, conclut Catherine Muller, présidente de l'Unep, car en tant que paysagistes nous sommes en première ligne pour constater les attaques et faire des diagnostics. Il nous faut aussi créer un observatoire pour alerter et permettre d'intervenir au plus tôt. La nature nous ramène à une certaine humilité. »

Source © Sud Ouest
mercredi 28 octobre 2015
Inscrit sur la liste rouge de l’UICN, le léopard des neiges est en danger. On estime que l’espèce ne compte pas plus de 4 000 individus à l’état sauvage et leur nombre ne cesse de décroître. 

Cherchant à interpeller sur la nécessité d’une action urgente au niveau international pour le préserver, le WWF publie aujourd’hui un rapport inédit sur l’importance du félin et de son habitat naturel pour le monde entier. 

Évoluant avec aisance sur les pentes glaciales des massifs d’Asie centrale, le léopard des neiges est passé maître dans l’art du camouflage. Selon la saison et l’altitude, il chasse markhors et bouquetins, moutons et marmottes. Rares sont les humains à l’avoir vu, si bien qu’on le surnomme le fantôme des montagnes. Montagnes dont il est devenu l’icône, avec leur beauté à couper le souffle et qui, en plus d’héberger une multitude d’espèces endémiques, procurent d’immenses bénéfices aux populations,  à commencer par des services écologiques essentiels tel que l’approvisionnement en eau. Plus de 330 millions de personnes dépendent en effet directement des rivières de la région pour leur ration quotidienne en eau. 

La dégradation et le recul de son habitat, le braconnage et les conflits avec les populations ont contribué au déclin de la population de léopards des neiges de 20% depuis les 16 dernières années. Le changement climatique risque d’exacerber les menaces qui pèsent sur cette espèce et pousser vers un seuil fatidique d’individus.

Le WWF poursuit ses actions et notamment son travail d’observation réalisé grâce à des caméras pièges et colliers GPS. Mais le temps presse et la population des léopards des neiges poursuit son déclin.

Source © WWF

Des orangs-outans victimes des violents incendies de forêt qui ravagent l'Indonésie tombent malades, affamés et traumatisés par la destruction d'une grande partie de leur habitat et les fumées toxiques polluant l'Asie du Sud-Est.

Au centre de réhabilitation de Nyaru Menteng dans la province de Kalimantan, sur la partie indonésienne de l'île de Bornéo, 16 bébés orangs-outans souffrant d'infections respiratoires provoquées par l'épaisse fumée âcre ont été mis en quarantaine.

Un employé du centre essaye de divertir avec des jouets et des jeux les plus jeunes orangs-outans ayant souffert de fortes fièvres et toux.

Dans une autre cage, plusieurs singes sont allongés, épuisés après des jours entiers passés à rechercher de la nourriture et de l'eau dans la forêt ravagée par les flammes, les obligeant à fuir.

Certains orangs-outans sautent de barre en barre dans leur cage en faisant claquer leurs lèvres, produisant un son qui inquiète le personnel qui s'occupe d'eux: «cela s'appelle un baiser rapide. Quand ils font ça, cela signifie qu'ils sont très stressés», explique à l'AFP un employé du centre, Hermansyah.

La culture sur brûlis, une technique agricole primitive utilisée comme moyen de défrichement et de fertilisation dans les zones tropicales, et les incendies volontaires en vue d'étendre diverses cultures comme les palmiers à huile ont détruit en quelques mois 1,7 million d'hectares sur les îles de Kalimantan et Sumatra.

Les incessants dégagements de fumée ont touché des dizaines de milliers de personnes victimes d'infections respiratoires, entraîné la fermeture temporaire d'écoles, provoqué la colère de pays voisins comme la Malaisie ou Singapour, et perturbé le trafic aérien jusqu'en Thaïlande et aux Philippines.

Ces incendies de forêts et terres agricoles qui se produisent tous les ans pendant la saison sèche sont en passe de devenir les pires jamais vus, accentués cette année par le phénomène météorologique El Niño, courant chaud provoquant une sécheresse plus importante que d'habitude.

«Incendies au-delà des limites»

Dans des conditions difficiles, un vétérinaire, un alpiniste professionnel et un technicien du centre, équipés de fléchettes sédatives, ont entrepris une mission risquée en forêt, bravant les flammes et l'air toxique à la recherche d'orangs-outans en détresse.

«La visibilité était très souvent inférieure à 30 mètres, et nous avons ressenti un serrement de poitrine et des maux de tête», raconte Hermansyah.

«Nous pensons que ces orangs-outans ont ressenti les mêmes souffrances», dit-il.

De nombreux orangs-outans sauvés des incendies sont mal nourris et déshydratés. Certains ont dû subir des opérations chirurgicales à la suite d'infections exacerbées par la fumée, ajoute Hermansyah.

Situé dans un espace de 62,5 hectares entouré de forêt, le centre maintient le niveau de menace actuel à «code jaune», mais l'ampleur des incendies pourrait le faire passer à «code rouge», ce qui signifierait une évacuation sans précédent des 470 orangs-outans du centre, selon le directeur de programme, Denny Kurniawan.

«Cette année, le désastre est sans doute le pire depuis 1997», dit-il en référence à la pire crise enregistrée jusqu'ici en Indonésie. En 1997 et 1998, des incendies similaires avaient échappé à tout contrôle, causant des pertes économiques estimées à 9,3 milliards de dollars.

«Nous n'avons jamais été contraints d'évacuer des orangs-outans ou d'établir un plan d'urgence, mais ces incendies sont au-delà des limites», s'alarme-t-il.

Le président indonésien, Joko Widodo, a écourté lundi son déplacement aux États-Unis pour revenir au pays et s'occuper de la crise des incendies. Une trentaine d'avions ont été déployés et des dizaines de milliers de militaires sont mobilisés pour lutter contre les feux de forêt.

Mais des responsables à Kalimantan se plaignent des moyens insuffisants à leur disposition, et le centre de réhabilitation des orangs-outans critique les faibles progrès réalisés depuis 20 ans pour lutter contre ces incendies dévastateurs qui sévissent chaque année.

«Pourquoi n'avons-nous tiré aucune leçon? Pourquoi est-ce que ça continue de se produire?», interroge M. Kurniawan.


Source © AFP


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Avec la pollution et la destruction de leur habitat naturel, la population des lucioles a été fort menacée ces dernières années. Pour préserver l'espèce et lui rendre hommage, le parc chinois «East Lake Peony Garden» situé dans la ville de Wuhan city, dans la province de Hubei, a ouvert un espace entièrement dédié aux insectes lumineux.

L'élevage coûte plus d'1 euro par luciole

Heureux sont les visiteurs, qui peuvent ainsi admirer ces petits points illuminés habituellement invisibles en ville. Le journal britannique Daily Mail explique comment l'endroit féérique, qui abrite environ 10 000 lucioles, a été aménagé : «Il est divisé en 5 zones séparées : une zone de vol, une zone d'observation, une zone dans laquelle il est possible d'être au plus près des insectes, une zone où ceux-ci se nourrissent et une zone d'explication scientifique.»

A noter que mettre à l'honneur ces insectes fascinants et les élever a un coût : environ 10 yuan par insecte, soit un peu plus d'1 euro.

Source © Le Parisien

mardi 27 octobre 2015
Fin juin, le Groupe de travail sur les pesticides systémiques (TFSP, pour Task Force on Systemic Pesticides) a rendu public un nouveau rapport à charge sur les effets dévastateurs de certains pesticides. Il synthétise quelque 800 études publiées dans la littérature savante sur les insecticides utilisés dans l'agriculture. 

Ses conclusions sont accablantes.

L’étude a confirmé formellement l’effondrement massif de différentes espèces appartenant à la famille des arthropodes, en plus d’un déclin effectif de différentes espèces d’oiseaux insectivores, considérés jusqu’alors comme « communs » tels que les hirondelles, moineaux ou encore les pies.

Le groupe a conclu que la nouvelle génération de pesticides, les néonicotinoïdes détenant des propriétés persistantes, systémiques et neurotoxiques ; introduits dans le milieu des années 1990, pourrait être l’une des principales origines du déclin à grande échelle de plusieurs espèces animales.

En raison de leur utilisation généralisée et croissante, le sol, les plantes, les plans d’eau et même les nappes phréatiques contiennent, aujourd’hui, des concentrations supérieures aux limites légales concernant les néonicotinoïdes ; des taux largement préjudiciables à de nombreux organismes vivants.

Les néonicotinoïdes sont devenus le groupe de pesticides le plus largement répandu au niveau mondial, avec une part de marché actuellement estimée à environ 40%, et dont les ventes se chiffrent à plus de 2.63 milliards de dollars US, en 2011.

Bien que trois types de néonicotinoïdes ont été temporairement suspendus ce printemps quant à leur utilisation sur certaines cultures dans l’UE ; ils sont encore utilisés, en particulier dans la production de betteraves et de salades. Au total, c’est plus de 2640 kg de substances toxiques qui sont répandu sur les aliments que l’on consomme, par année.

Beaucoup de plantes prisées par les abeilles, que l’on retrouve dans nos garden center sont imbibés intrinsèquement de ces pesticides. Près de 80% des plantes ornementales se sont avérés contaminés par les néonicotinoïdes, et ceux sur toute l’Europe.

L’impact sur les vers de terre est particulièrement préoccupant. Les vers de terre jouent un rôle crucial dans la sauvegarde de la fertilité des sols et pour la nourriture de nombreuses espéces. Ils aèrent et mélangent le sol, contribuent à la minéralisation des nutriments et de leur absorption par la végétation. Les vers de terre sont constitués de plusieurs éléments présents dans les sols ; il faut savoir qu’un vers possède 5 fois plus d’azote, 7 fois plus de phosphates et 11 fois plus de potassium que le sol environnant.

Une autre étude néerlandaise publiée dans la revue Nature en juillet 2014 confirme cette catastrophe en cours

Déjà soupçonnés de tuer les abeilles, les insecticides néonicotinoïdes affectent également les oiseaux, en décimant les insectes dont ils dépendent pour se nourrir.

Pour leur part, les chercheurs néerlandais ont constaté une baisse des populations de 15 espèces d'oiseaux différentes de 3,5% par an, entre 2003 à 2010, dans des régions des Pays-Bas où l'eau de surface contenait des concentrations importantes de l'un de ces pesticides, l'imidaclopride, qui fait partie de trois néonicotinoïdes interdits temporairement - et pour certaines cultures - depuis le 1er décembre 2013 au niveau européen en raison de leurs effets sur la santé des abeilles.

Cette baisse coïncide avec l'utilisation croissante d'imidaclopride, substance chimique très utilisée dans le pays, souligne l'étude conduite par Caspar Hallmann, chercheur à l'université de Radboud à Nijmegen.

Les quantités utilisées de ce néonicotinoïde, autorisé en 1994 aux Pays-Bas, ont été quasiment multipliées par dix jusqu'en 2004, rapporte l'étude.

Privation de nourriture

Les chercheurs estiment que cet insecticide aurait pu avoir un effet négatif sur les oiseaux en les privant de nourriture. Les insectes constituent en effet une part importante du régime alimentaire des oiseaux en période de reproduction. Neuf des quinze espèces suivies par les chercheurs se nourrissent exclusivement d'insectes et l'ensemble des espèces en donnent à leurs jeunes pour les nourrir.

"Nos résultats suggèrent que l'impact des néonicotinoïdes dans l'environnement est même plus important que ce qui avait été rapporté dans le passé", soulignent les chercheurs.

Seulement 5% de l'ingrédient actif du pesticide est absorbé par le végétal traitée, souligne-t-il. Une grande partie de la substance pénètre dans le sol et l'eau du sol, où elle peut persister des mois voire des années - cela peut prendre jusqu'à 1.000 jours pour que la concentration diminue de moitié dans certains sols.




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La population des lézards les plus courants en Europe pourrait nettement diminuer dans certaines régions au cours des prochaines décennies à cause du changement climatique, met en garde une étude publiée lundi.

Selon une étude publiée dans la revue scientifique américaine PLOS Biology, la hausse des températures affecte l'habitat et la reproduction du lézard zootoca vivipara. 

En conséquence, jusqu'à 30 % de ces petits reptiles pourraient disparaître, surtout dans les régions les plus méridionales d'Europe.

«Nous ne prévoyons pas une extinction de cette espèce de reptiles, mais nous suggérons que les populations vivant au sud du continent pourraient particulièrement souffrir du réchauffement», a expliqué Julien Cote, biologiste du Laboratoire Évolution et Diversité Biologique à l'Université française de Toulouse.

Les chercheurs ont placé 18 groupes de lézards dans des enclos semi-naturels soumis à deux environnements différents: l'un similaire au climat actuel, et l'autre de deux degrés Celsius plus chaud ce qui correspond à la hausse moyenne prévue d'ici la fin du siècle sur Terre par le scénario le plus favorable.

Les scientifiques les ont surveillés pendant un an pour évaluer l'impact de la température sur leur croissance démographique, leur taux de reproduction et leur survie.

«Un réchauffement de deux degrés a paru initialement bénéfique, favorisant une croissance plus rapide des jeunes lézards qui ont pu ainsi se reproduire plus précocement, mais ces deux degrés de plus ont aussi écourté la vie des lézards adultes», a expliqué Elvire Bestion, chercheuse à l'Université britannique d'Exeter.

Selon la modélisation de ces données, «la mortalité accrue des lézards adultes pourrait entraîner une diminution du taux de croissance de la population finissant par provoquer une extinction de ces reptiles dans une vingtaine d'années».

Mais les scientifiques ont néanmoins écarté un scénario aussi dramatique, faisant valoir que la manière dont ces lézards s'adapteront à l'environnement naturel est plus complexe.

Notamment, les femelles ont eu un deuxième cycle annuel de reproduction dans le climat plus chaud pendant l'été.

«On peut se demander si cette évolution de la reproduction sous l'effet du réchauffement pourrait permettre aux lézards de s'adapter au cours du temps», a relevé Elvire Bestion.

Mais la comparaison entre les deux environnements montre toutefois qu'une hausse de deux degrés pourrait entraîner une diminution de 14 à 30 % de la population de lézards européens, en fonction du scénario de réchauffement envisagé.

Source © AFP







Vingt-deux éléphants ont été retrouvés morts au Zimbabwe, probablement empoisonnés au cyanure par des contrebandiers, ont annoncé les autorités des parcs nationaux mardi, portant à 62 le nombre de pachydermes empoisonnés dans ce pays depuis septembre.

"Nous avons découvert 22 carcasses d'éléphants dans la zone de Sinamatela", à proximité de Hwange (ouest), la principale réserve du Zimbabwe, "et jusqu'à présent nous avons retrouvé 35 défenses", a déclaré à l'AFP la porte-parole des parcs, Caroline Washaya. 

Cyanure

"Selon les premiers éléments de l'enquête, les éléphants ont été empoisonnés au cyanure", a-t-elle précisé. "Nous continuons à faire pression pour que les personnes arrêtées en possession de poison tel que le cyanure reçoivent des amendes dissuasives. On ne peut pas perdre la faune à un taux aussi alarmant", a-t-elle ajouté. 


Précédents

Il y a moins de deux semaines, 26 éléphants avaient été retrouvés empoisonnés à l'extérieur du parc de Hwange, et à Dzibanini, non loin de la frontière avec le Bostwana. Et le mois dernier, au moins 14 éléphants avaient subi le même sort. Les braconniers tuent les éléphants pour s'emparer de leurs défenses, vendues ensuite sur le marché clandestin de l'ivoire, essentiellement chinois, pour en faire des objets d'art. 

Massacre

De 30.000 à 40.000 éléphants sont tués chaque année en Afrique pour alimenter ce trafic, mettant en danger la survie de l'espèce à moyen terme. L'an dernier, plus de 300 pachydermes ont été empoisonnés au cyanure placé à proximité de points d'eau au Zimbabwe.


Source © Belga
mardi 20 octobre 2015
Après avoir invalidé le gigantesque projet minier du groupe indien Adani qui aurait eu des conséquences désastreuses sur la Grande Barrière de corail, le gouvernement australien a remis le dossier sur les rails, jeudi 15 octobre.

Le projet d’Adani est construit autour de l’exploitation d’une mine de charbon dans l’Etat du Queensland, qui deviendrait l’une des plus vastes au monde. Il sera accompagné de 189 kilomètres de chemin de fer, pour acheminer la matière première, et de l’extension d’un port de charbon à Abbot Point, à proximité de la Grande Barrière de corail, afin de l’exporter.

Le ministre de l’environnement, Greg Hunt, a assuré que « 36 des conditions les plus strictes de l’histoire australienne » avaient été fixées. La décision de la justice d’invalider le projet, en août, était liée à l’impact du projet sur deux espèces de reptiles. Le nouveau système de compensations prévoit qu’Adani s’engage à protéger des habitats que son projet minier menace.

De nombreuses ONG, dont Greenpeace, dénoncent une « catastrophe complète pour le climat et la Grande Barrière de corail », liée à l’intensification du trafic maritime et aux grandes quantités de gaz à effet de serre générées. En 2013, l’Unesco s’était inquiétée des menaces croissantes pesant sur la Grande Barrière, le plus grand site corallien du monde, d’une très grande richesse marine, inscrit depuis 1981 au Patrimoine de l’humanité.

Source © Le Monde
Les souffleurs de feuilles mortes sont néfastes pour les oiseaux des parcs et des jardins

Chaque automne, les feuilles des arbres et des arbustes décidus tombent, et depuis une dizaine d'années, les parcs et les jardins publics (mais aussi de plus en plus privés) résonnent désormais du bruit pénible des souffleurs (parfois aussi appelées souffleuses). Ce sont des machines équipées d'un moteur à essence (à deux ou à quatre temps) ou électrique qui projettent de l'air pour former des tas qu'un aspirateur peut éventuellement récolter plus tard. S’ils facilitent le travail des agents des espaces verts qui n'ont plus à utiliser les balais et râteaux traditionnels, ces appareils ont plusieurs inconvénients : ils constituent une source de nuisances sonores importantes pour les riverains et les promeneurs qui ne peuvent plus profiter du plaisir de se promener tranquillement en automne dans les parcs ou de se recueillir dans les cimetières, ils sont parfois très polluants (pour ceux fonctionnant à l'essence), ils tuent de nombreux invertébrés et surtout bien sûr ils éliminent les feuilles mortes qui jouent un rôle écologique essentiel en protégeant le sol du dessèchement, en l'enrichissant par leur décomposition, en nourrissant de nombreux invertébrés qui eux mêmes sont la proie des oiseaux et d'autres prédateurs, et en dérangeant la faune qui cherche des refuges avant l'hiver. 

Dans cet article, nous rappelons l'importance des feuilles mortes pour le sol, les végétaux et les animaux dont bien sûr les oiseaux, soulignons les divers défauts des souffleurs et proposons quelques recommandations pour les réduire.

Le rôle écologique essentiel des feuilles mortes

Les feuilles mortes jouent un rôle important dans la croissance des végétaux et dans l'enrichissement, le renouvellement et la structuration du sol : elles forment l'essentiel de la litière, la couche superficielle qui comprend aussi des rameaux, des brindilles, des pollens, des éléments fongiques (spores, mycéliums) et animaux (excréments et cadavres d'invertébrés essentiellement). Sous l'action de la microfaune (collemboles, acariens, lombrics, cloportes…), de champignons et de bactéries, les feuilles et autres résidus végétaux se transforment peu à peu en humus en quelques mois (pour les feuillus ou quand le sol est basique à neutre) à plusieurs années (pour les résineux ou quand le sol est acide). La lisière est un habitat essentiel pour de nombreuses espèces d'invertébrés qui favorisent la germination de nombreuses graines et la régénération des plantes. Elle est peu à peu décomposée et mélangée avec les particules minérales en un sol foncé et à structure grumeleuse, peu soluble dans l'eau, et riche en boulettes fécales juxtaposées aux particules minérales. Ces particules subissent des mouvements horizontaux et verticaux, notamment grâce aux vers de terre qui creusent des galeries.


Toutes les feuilles mortes ne se décomposent pas à la même vitesse : celles des peupliers, des saules, des bouleaux, des érables, des tilleuls, des noisetiers, des pruniers disparaissent avant le milieu ou la fin de l'hiver, tandis que celles des platanes, des chênes, des hêtres, des houx (et autres arbustes persistants) et des conifères mettront plusieurs années à se décomposer. 

Les feuilles mortes protègent le sol de l'érosion, de l’assèchement, des ultraviolets solaires, de la lumière (de nombreuses espèces de la litière sont lucifuges) et des chocs thermiques (gel, sécheresse). Elles protègent les plantes du gel et freinent la croissance des adventices.

Les feuilles mortes, un terrain de chasse pour certains oiseaux et mammifères

Les feuilles mortes constituent une source essentielle de nourriture pour les invertébrés détritivores qui eux-mêmes sont des proies pour de nombreux insectes prédateurs, reptiles, mammifères (dont les hérissons) et oiseaux. Elles servent d'abris à des auxiliaire précieux pour les jardiniers comme les coccinelles, les carabes, (grands consommateurs de limaces), les millepattes, le Staphylin odorant (Ocypus olens) ou le Gendarme (Pyrrhocoris apterus) (qui dévore des œufs d'autres insectes).. Cette lisière servira d'abri complémentaire à un "hôtel à insectes" que vous auriez éventuellement créés (lire Faire de son jardin une oasis pour les oiseaux en plein été).

Le bruit du Merle noir (Turdus merula) remuant les feuilles à la recherche de vers, d'araignées, de cloportes, d'escargots et d'autres proies, est familier du jardinier et du promeneur, mais ce n'est pas le seul oiseau à y chasser des proies : c'est aussi le cas de la Grive musicienne (Turdus philomelos), l'Accenteur mouchet (Prunella modularis), le Rougegrge familier (Erithacus rubecula) et de bien d'autres espèces. 

Le Hérisson familier (Erinaceus europaeus) et d'autres petits mammifères et le Crapaud commun (Bufo bufo) y trouvent aussi des aliments et les feuilles les protègent du froid.

Des engins bruyants et parfois lourds

Depuis une dizaine d'années, de bruyants engins, les souffleurs de feuilles (voir une vidéo), sont de plus en plus utilisés dans les parcs, les jardins et les cimetières (lire Observer les oiseaux dans les cimetières) en automne, afin de faciliter le travail de ramassage par les agents qui autrefois se servaient de balais et de râteaux : équipés de lunettes de protection et d'un casque anti-bruit, ils parcourent les trottoirs, les pelouses et les plantations, parfois durant des heures et très fréquemment dans certaines municipalités particulièrement "maniaques". Plusieurs rapports montrent que le seuil de nocivité pour les oreilles (85 décibels ou dB) est souvent dépassé, le niveau de puissance acoustique maximal n'étant malheureusement pas toujours indiqué dans les prospectus de vente. Des puissances de près de 100 dB ne sont pas inhabituelles. Des fabricants ont lancé ces derniers des modèles moins sonores (65 dB) et plus économes en carburant.

Des réactions d'habitants (pétitions, lettres, plaintes) ont déjà eu lieu : aux États-Unis, au moins 20 municipalités californiennes ont interdit leur utilisation et le comté de Montgomery (Maryland) a banni l'usage des modèles de plus de 70 dB. Au Canada, la ville de Vancouver avait voté contre leur utilisation en 2001, puis est revenue plus tard sur cette décision, n'interdisant que les engins de plus de 65 dB. En France aussi, plusieurs municipalités, comme la mairie de Paris, ont limité l'usage des modèles plus bruyants. Une page Facebook "Souffleurs de feuilles : stop !" a été créée.

Précisons aussi que le souffleur, parfois lourd, peut provoquer de plus grandes douleurs musculaires que l'emploi d'un balai ou d'un râteau

Des engins néfastes pour le sol et pour la faune

En supprimant les feuilles mortes dans les parcs et jardins sous les arbres et arbustes et même entre les plantes vivaces, les souffleurs appauvrissent la terre, l'assèchent, détruisent la litière et ses habitants (invertébrés) et donc privent les oiseaux insectivores et les autres prédateurs de leur nourriture. De par leur bruit effroyable, elles dérangent aussi ces animaux qui sont en pleine période de recherche de nourriture et d'abris avant l'hiver.

Des dégagements de poussières et de pollens et de la pollution

Dans certains secteurs et/ou par temps sec, les souffles puissants de ces engins répandent des poussières qui ont des effets négatifs sur la santé : elles pénètrent plus ou moins profondément dans les poumons et les plus fines peuvent, même à de faibles concentrations, irriter les voies respiratoires, ce qui est particulièrement problématique pour les personnes soufflant d'asthme. Elles contribuent aussi à éparpiller les pollens automnaux et résiduels, qui représentent des allergènes pour certaines personnes.

Les modèles à essence sont parfois très polluants : le Washington Post avait signalé qu'un moteur à deux temps émettait autant de polluants (monoxyde de carbone, hydrocarbures, protoxyde d’azote) qu’une grosse voiture !

La terre nue n'existe pas dans la nature !

Il n'est pas nécessaire d'éliminer les feuilles mortes car dans la nature, une terre nettoyée et nue n'existe pas. La technique du "mulch", qui consiste à couvrir le sol d'un couche minérale, végétale (paillage par exemple) ou même d'origine animale, est d'ailleurs de plus en plus populaire car elle permet de conserver l’humidité, de limiter la levée des graines en dormance (grâce à l'absence de lumière), de protéger la terre des effets (compactage et érosion) de la pluie battante et du vent et des températures extrêmes, et de limiter le contact de certains fruits et légumes (fraises ou cucurbitacées) avec la terre (ils sont ainsi plus propres et leur pourrissement est limité). Ce qui est paradoxal, c'est que les jardiniers et les agents municipaux qui utilisent leurs souffleurs en automne pour supprimer les feuilles mortes répandent en même temps des matières végétales (herbe coupée, paille de lin, de chanvre ou de miscanthus, cosses de cacao, écorces de pins..) autour des végétaux dont ils s'occupent !

Limiter au maximum l'usage des souffleurs

Le ramassage des feuilles mortes peut être utile (ponctuellement) pour des raisons esthétiques, de sécurité (les feuilles peuvent rendre la chaussée glissante en cas de pluie) ou en cas d'infestation par des maladies cryptogamiques (comme l'anthracnose) ou de parasitage (par l'aleurode ou mouche blanche par exemple), et les souffleurs constituent alors des outils pratiques. Toutefois, il convient de limiter au maximum leur utilisation et de privilégier en tout cas les modèles les moins bruyants (puissance acoustique inférieure à 70 dB) et les moins polluants (électriques). Il faut aussi éviter de les utiliser à plein régime pour réduire le bruit et les émissions de gaz nocifs.

Les souffleurs doivent être utilisés à bon escient  et de manière rationnelle. Toute autre utilisation, par exemple pour enlever des déchets, est à proscrire. Pour souffler efficacement les feuilles mortes, il faut travailler de préférence le matin (mais pas avant 8 heures pour ne pas déranger les riverains), lorsque celles-ci sont humides. La période du repas (entre 12 et 14 heures) et la fin de journée (après 17 heures) seront épargnées.

Ces engins ne seront utilisés que là où les feuilles mortes posent vraiment un "problème" : trottoirs et places, voire pelouses très utilisées, très visibles ou couvertes d'une couche de feuilles trop épaisse. Par contre, les pieds des arbres et des arbustes et les parterres ne seront pas nettoyés.

Les feuilles collectées serviront à fabriquer de l’humus (une alternative écologique aux terreaux du commerce, généralement inertes et riches en tourbe) et/ou à protéger les plantations du froid et du dessèchement à place des matériaux végétaux (pailles diverses, écorces de pins, cosses de cacao...) achetés. 

Les feuilles étendues au sol devront rester entières (non broyées) et non tassées afin d'assurer une bonne circulation de l'air, améliorant ainsi l'isolation en cas de froid et diminuant les risques de pourriture due à l'humidité. Ces feuilles empêcheront que les végétaux ne soient envahis par les "mauvaises" herbes, permettant une économie de produits chimiques et de main-d'oeuvre (désherbage manuel). Elles serviront de refuge aux insectes et autres autres animaux. 

Et si un tas de feuilles doit être brûlé, il faut vérifier avant qu’un hérisson ne s’y cache pas !

Source © ornithomedia.com
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mercredi 14 octobre 2015
Dés 2050 des écosystèmes marins importants pourraient être gravement endommagés si les émissions de gaz à effet de serre mondiales et les pollutions localisées ne se sont pas considérablement réduites avertissent les chercheurs.

À la fin de cette année 38% des récifs coralliens du monde seront déjà affectés. Environ 5% seront morts. 

Pire, les chaînes alimentaires des océans sont déjà atteintes.

Les océans du monde absorbent environ un tiers de tout le dioxyde de carbone émis par la combustion des énergies fossiles. L'océan s'est déjà réchauffé d'environ 1C depuis l'époque pré-industrielle, et l'acidification des eaux marines a augmenté d'environ 30%. 

Dans ces conditions il sera difficile pour les créatures marines tels que les coraux, les huîtres ou encore les moules de former leurs coquilles et les structures qui les soutiennent. Le réchauffement des océans est en train de changer considérablement les habitats d'une large gamme de poissons dans le monde. 

Dans l'analyse globale de ces changements, menée par l'Université d'Adélaïde, les chercheurs ont constaté que la quantité de plancton va augmenter considérablement dans les années à venir, mais que cette abondance de micro-nourriture ne se traduira pas par une amélioration dans la chaîne alimentaire. 

"Dans l'ensemble, nous constatons au contraire à une grave diminution de la diversité des espèces et ce quelque soit les écosystèmes que nous étudions. Ce sont déjà des signes d'un grand impact à venir, et ils sont plus aggravés encore lorsque vous les combinez aux impacts du réchauffement mondial et à l'acidification des océans. Actuellement, il n'y a déjà plus assez de nourriture pour les petits herbivores, comme les poissons, les escargots de mer ou encore les crevettes; le réchauffement a entraîné un changement des métabolismes de nombres d’espèces marines et aujourd'hui leur croissance diminue, comme il y a moins de proies disponibles, il y a donc moins d'opportunités pour les carnivores. Il y a un effet de cascade dans la chaîne alimentaire."

La perte des récifs coralliens pourrait aussi aggraver l'érosion côtière en raison de leur rôle dans la protection des rives contre les tempêtes et les cyclones. "Nous constatons déjà des choses étranges comme l'invasion d'espèces tropicales dans les eaux tempérées au large du sud-est de l'Australie."

Ces changements constatés dans les chaînes alimentaires de tous les océans vont devenir une préoccupation majeure pour des centaines de millions de personnes qui dépendent de la mer pour leur subsistance. 

"Ces effets vont s'exacerber dans les 50 prochaines années», a déclaré le proffesseur Nagelkerken.

© Nature Alerte 


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